Dix nouvelles intercommunalités   Leave a comment

Le Parisien Lundi 4 janvier 2016

TERRITOIRES

Dix nouvelles intercommunalités

 

DEPUIS LE 1er JANVIER 2016, les nouvelles intercommunalités sont entrées en vigueur. Il y a désormais 10 regroupements intercommunaux contre 21 auparavant dont le seuil minimal de population est de 200 000 habitants. Tour d’horizon des principaux changements et des futurs présidents dont la majorité sont déjà connus. La bataille pour le fauteuil s’annonce rude cependant au sein de la nouvelle agglomération de Grand Paris Seine Oise, entre Philippe Tautou (LR) et Paul Martinez (UDI) (lire ci-dessous

             Versailles Grand Parc. Vélizy-Villacoublay n’est plus une commune isolée. Depuis le 1er janvier la ville de 20 000 habitants située aux portes des Hauts-de-Seine, est devenue la 19e commune de l’agglomération de Versailles Grand parc (VGP) qui compte désormais près de 270 000 habitants. En 2013 et alors dirigée par Joël Loison, Vélizy avait fait le choix de rejoindre les Hauts-de-Seine et l’agglo Grand Paris Seine Ouest (GPSO). Un choix annulé par Pascal Thévenot (LR) peu après son élection en mars 2014. L’arrivée de Vélizy ne bouleversera pas la gouvernance de VGP dont François de Mazières, le député-maire (DVD) de Versailles, va garder les rênes.

             Saint-Quentin-en-Yvelines. La communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines (Casqy) se nomme désormais tout simplement SQY. Elle accueille cinq nouvelles* vilies, Les Clayes-sous-Bois, Plaisir, Villepreux, Maurepas et Coignières, toutes dirigées par un maire de droite ou apparenté. A l’arrivée, la majorité actuelle confirme donc son hégémonie au conseil communautaire, qui comptera 75 délégués, dont la présidence devrait à nouveau être confiée à Michel Laugier (DVD) le maire de Montigny-le-Bretonneux le 9 janvier. L’opposition de gauche s’est d’ailleurs élevée contre cette situation. Elle réclamait 73 conseillers et craint de ne « plus être entendue ». SQY compte maintenant 240 000 habitants.

             Sartrouville / Saint-Germain-en-Laye. La communauté d’agglomération Saint-Germain Boucles de Seine (SGBS) compte 20 communes pour une population de 332 672 habitants. Elle a la particularité d’avoir dans ses rangs Bezons, une ville du Val-d’Oise. Le conseil communautaire de l’agglo Saint-Germain Boucles de Seine est composé de 92- conseillers. Il se réunira pour la première fois, le 18 janvier pour élire son président. Pierre Fond, le maire (LR) de Sartrouville, devrait être élu sans problème.

Rambouillet Territoires. Ce sont désormais 36 communes qui forment Rambouillet Territoires qui vient d’intégrer les huit villes de la Contrée d’Ablis et les trois de la Communauté de communes des Etangs. Des apports qui ne changeront en rien l’équilibre politique de l’agglomération qui continuera à être dirigée par le président (PCD) Jean-Frédéric Poisson.

Celles qui ne changent pas. Certaines intercommunalités ne subissent pour l’instant pas de changement. Il s’agit de la communauté de communes (CC) de la Haute-Vallée de Chevreuse, de la CC du Pays Houdanais, de la CC Cœur d’Yvelines et de la CC Gally-Mauldre

 

Quelles compétences ?

| Les communautés d’agglomérations ont plusieurs compétences. * Certaines sont obligatoires. C’est notamment le cas de la gestion des ordures ménagères, du développement économique, de l’accueil des gens du voyage et de l’aménagement du territoire et de cadre de vie. D’autres sont optionnelles comme les transports, la voirie, la culture, les sports ou encore la gestion de l’eau. Les intercommunalités ont deux ans pour décider quelles compétences elles intégreront définitivement.

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Bataille pour la présidence de Seine-et-Oise

UNE  COMMUNAUTÉ  URBAINE de 400 000 habitants et deux hommes qui s’en disputent le leadership. La bataille pour la présidence de l’agglomération Grand Paris Seine Oise entre Philippe Tautou (LR) et Paul Martinez (UDI) anime les discussions avant l’élection qui se jouera le 14 janvier.

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Les 129 délégués communautaires devront trancher et si beaucoup ont fait leur choix, ils sont en revanche peu nombreux à se déclarer officiellement… et tout aussi peu enclins à oser faire un pronostic. « C’est la bouteille à l’encre, lance un maire de la rive droite. On se retrouve face à un choix délicat car les deux solutions risquent d’être préjudiciables au bon lancement de la nouvelle communauté urbaine. »

Crainte d’un combat politicien

Car si les qualités des deux hommes ne sont pas remises en cause, beaucoup d’élus, dans le Mantois et ailleurs, craignent qu’il ne s’agisse d’un combat politicien. Et d’une revanche après le psychodrame qui s’était joué pour la présidence de la Camy en 2014 lorsque l’UDI Paul Martinez (soutenu par l’ancien sénateur UMP Dominique Braye) avait damé le pion à Jean-Luc Santini (LR), le candidat préféré de Pierre Bédier (LR), le patron du département.

Cette fois-ci, c’est Philippe Tautou qui endosse les couleurs du président du conseil départemental, candidat naturel en tant que président du pôle métropolitain qui a préparé la fusion des six intercommunalités en une seule communauté urbaine de 73 communes. Dans la continuité de son mandat à la tête de la Camy, Paul Martinez joue le rôle du challenger et se dit le porte-voix des petits maires, des sans-étiquettes. « Il y a plusieurs élus du territoire qui ne souhaitent pas que Pierre Bédier organise tout selon sa vision, explique un maire d’une petite commune. Il a déjà de nombreux leviers de pouvoir et certains voudraient que d’autres voix se fassent entendre. » « En tout cas, ajoute un autre maire, la droite locale se divise fortement sur le sujet et il ne faudrait pas que ça laisse des traces.

C’est agaçant de voir ces chamailleries politiciennes se renouveler. « Quel que soit le résultat, tout le monde devra travailler intelligemment, espère le Maire d’une grande ville de la vallée de la Seine.

Maxime FIESCHI du Parisien, le lundi 4 janvier 2016

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